Sans jugement

Exercice d’écriture sur une communauté, mot de l’exercice : « jambe »

– Bonjour Anémone !
– Bonjour…
Elle m’accueilli dans son cabinet, comme chaque semaine en répétant mon prénom. Est-il vraiment nécessaire de citer les personnes par leur prénom, surtout quand il n’y a guère d’autres interlocuteur.ice.s à interpeller ? C’est sur cette pensée que je suis entrée, les jambes presque nues sous mon short et un gros pull sur le torse. Elle m’a toisée un instant le temps que je m’installe et n’a pu réprimer un rire quasi sardonique…
– Pourquoi rigolez-vous ?
– Votre tenue … Elle est particulière…
Je souris un peu :
– C’est qu’il avait l’air de faire beau, puis j’ai remarqué le froid j’ai ajouté ce gros pull que j’aime particulièrement.
Elle continue de rire.
– Et puis comme je vous l’ai déjà dit, j’ai des difficultés à comprendre certaines règles sociales ou pratiques, et le fait de pas savoir comment m’habiller en a toujours fait partie. Je regarde même parfois Gulli pour voir la météo des enfants quand iels expliquent comment s’habiller en fonction du temps. C’est assez dur à vivre en fait.
Apparemment mes mots et ma souffrance ne semblaient pas la toucher, elle continuait de me juger du regard, un air hilare, le temps que je m’installe dans son fauteuil. Je pensais que les psychologues ne jugeaient pas leurs client.e.s, ou alors pas aussi ouvertement. J’étais blessée mais je ne pouvais pas faire l’économie de cette séance.

Ce texte est de moi et je ne souhaite pas le voir utilisé ailleurs.

Du sport…

Exercice d’écriture sur une communauté, mot de l’exercice : « sport », c’était sans grande conviction ce coup-ci

Est-ce que le rapport à notre corps se fait nécessairement par le sport ? Ou se pourrait-il encore que notre estime passe par les cimes de nos neurones ? Que les enzymes qui nous animent, de la canopée de nos épines dendritiques jusqu’aux racines de ces arbres de la raison aient un impact sans aucun tact qui ferai de l’ombre à nos endorphines au point où les abîmes les abiment et ne nous laisse plus qu’un goût amer d’ « on ne peut plus rien y faire » ?

Ce texte est de moi et je ne souhaite pas le voir utilisé ailleurs.